Humaniser mes recrutements

Dans le métier de recruteuse que j’ai exercé 15 ans, je m’applique à humaniser la rencontre dès le 1er entretien. C’est ce qui me plait et ce qui permet surtout de se faire une vraie opinion sur la possibilité d’une collaboration. Je partage ici quelques pratiques et idées concrètes, pour rendre les recrutements du premier appel à la fin de période d’essai plus authentiques et solides.

  1. L’accueil – de la présence réelle lors de l’entretien (sans interruption téléphonique par exemple) à la réponse aux candidatures reçues, le « parcours candidat » reflète le soin que l’on prend à recevoir les personnes
  2. La préparation – le feeling c’est bien, mais pour apprécier précisément en entretien des compétences, des moteurs et des savoir-être il faut savoir lesquels on cherche et élaborer une méthode afin de les reconnaitre en entretien
  3. La réciprocité – J’échange sur les enjeux du secteur ou la vision du monde et j’évite naturellement les questions discriminantes qui sont interdites. En posant dès le départ une atmosphère de partage plus que de tribunal on laisse de l’espace à la personne en face et permet une rencontre véritable
  4. Le naturel – Quand ça coince, on s’autorise à sortir du cadre ! Les choses s’expriment différemment à l’occasion d’une ballade sur le chemin de la voiture du candidat, d’un jeu, ou en dessinant… « dessine moi ta vie ces 3 prochaines années ». Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple.
  5. Le collaboratif – Une équipe est à même de faire le tri dans les candidatures et proposer des candidats de leur réseau. Si au moins deux opérationnels se portent volontaires pour rencontrer la personne, on donne sa chance à la rencontre. En tous cas, il ne faut pas décider seul.
  6. La liberté – Dans l’urgence d’un recrutement, on peut s’égarer sur les points essentiels d’une candidature et faire l’impasse sur l’adéquation aux valeurs de l’entreprise. Déconnecté d’un besoin imminent, grâce aux candidatures spontanées on prend le temps d’être alignés.
  7. L’accueil (bis) : On se lance, le collaborateur intègre l’entreprise ! On programme son jour d’arrivée, on prévoit une formation pour qu’il apprenne le vocabulaire et la manière de travailler ensemble, on lui laisse le temps de s’approprier la raison d’être de l’entreprise. L’intégration du nouveau collaborateur est fondatrice de la relation que l’on débute.
  8. Partager une histoire : Rien n’est de trop pour poser profondément les fondations cette relation : un stage d’intégration, un séjour sur le terrain pour apprendre le métier de base de l’entreprise, un parrainage, un échange à mi-période d’essai… et une célébration du succès de celle-ci ! Longue vie à cette collaboration !